Aller au contenu principal

Articles sur origami

Do or do not. There is no try.

Yoda

Le titre de ce message doit certainement raviver des souvenirs d'enfance. En tout cas, pour ceux dont l'enfance a été baignée par le projet un peu fou de George Lucas, à savoir la trilogie « Star Wars ». Je parle bien sur des films « Star Wars », « The Empire Strikes Back » et « Return of the Jedi ».

Il y a peu de temps, j'ai mentionné avoir cousu quelque chose pour l'évènement Secret Santa organisé par Imgur. J'avais pris de l'avance en préparant les différents éléments qui se sont retrouvés dans le paquet peu importe les préférences de la personne le recevant. Mais le 1er décembre, j'ai été pairé avec une personne dont les intérêts étaient centrés principalement sur les univers de films ( « Star Wars », « Marvel », ...) et de jeux vidéos ( « Mario », « Zelda », ...).

J'ai trouvé de nombreux articles dans une boutique spécialisée. J'en ai acheté quelques uns mais je trouvais ça impersonnel. Je me suis donc mis en tête de plier quelque chose, de le mettre en valeur et de l'encadrer.

Mon idée initiale était de reproduire une des premières scènes, à savoir la capture de la princesse. Je prévoyais de faire plusieurs soldats entourants la princesse. Mais je n'ai rencontré plusieurs difficultés qui m'ont fait changer de direction. Le cadre que j'ai acheté n'était pas exactement celui que je voulais [1]. Le papier que j'avais n'était pas approprié car il était soit trop épais, soit de mauvaise qualité, soit de la mauvaise couleur.

Je me suis donc mis en quête d'un autre modèle et après avoir hésité à faire un vaisseau de la franchise, je me suis arrêté sur le personnage de Yoda. C'est un modèle que j'avais déjà pratiqué, mais j'y ai inclus quelques ajustements pour le rendre plus précis [2].

Je suis vraiment satisfait du résultat. Je me suis même demandé un instant si je n'allais pas le garder pour moi. Mais je l'ai emballé et je l'ai posté aujourd'hui.

J'espère maintenant que cela plaira.

Entretien oublié

Hier, nous avons reçu des amis pour le brunch. Avec la pandémie que nous connaissons tous, nous n'avions pas eu l'occasion de vraiment les voir depuis notre retour au Canada. Nous avons mangé en belle companie et au détour d'une conversation, notre ami mentionne avoir trouvé un entretien que j'ai donné au journal des étudians de l'UQAM. Je ne me souvenais pas du tout de ça mais lorsque j'ai vu le titre de l'article [1], ça m'est revenu instantanément.

L'article a bientôt 12 ans et depuis ce temps, beaucoup de choses ont changés. Le club d'Origami Montréal n'est, à ma connaissance, plus. Je fais toujours de l'origami mais j'y passe beaucoup moins de temps qu'avant car j'ai développé d'autres intérêt qui occupent mes temps libres. Mais j'avoue que ça reste toujours en tâche de fond et j'aimerai vraiment y dédier plus de temps.

C'est la deuxième personne depuis le début de ce mois qui me parle d'origami et qui trouve que le jeu d'échec, que j'ai créé il y a bien longtemps, mérite de l'attention. Je vais peut-être réussir à me remettre dans le bain et à enfin le compléter. À suivre !

Un air de cochon

Mobile de cochon

Il y a près d'un an naissait ma nièce. J'avais prévu de lui faire un mobile et de lui offrir à sa naissance, mais la pandémie est venue nous jouer un sale tour et nous avons du rester chez nous. J'attendais que les frontières terrestres avec les États-Unis soient ouvertes pour aller la visiter et lui offrir mais après plusieurs mois à attendre, j'ai finalement décidé de lui envoyer. Et comme il fallait s'y attendre, elle l'a reçu quelques jours avant l'annonce des États-Unis qui nous autorise désormais à voyager à la condition d'avoir eu ses 2 doses vaccinales.

C'est un projet que j'ai [1] étalé sur plusieurs mois. J'ai mis beaucoup de temps à planifier car je ne savais pas quel modèle plier, quel papier choisir, quel support utiliser. Il fallait que le modèle soit assez simple pour être plié plusieurs fois sans que cela devienne une corvée mais il fallait qu'il soit assez mignon pour qu'il plaise. Il fallait que le papier soit assez rigide pour être modelé et garder sa forme sans qu'il soit trop rigide pour être plié. Il fallait que le support soit léger et corrige les différents problèmes rencontrés lors de mes précédents essais de mobile.

Je crois avoir bien réussi mon pari, car malgré les petites imperfections, il a fait le plaisir de la maman et j'espère de la nièce.

Un air du Jurassique

Squelette de T-Rex

J'ai toujours été fasciné par le modèle de squelette de T-Rex créé par Issei Yoshino. C'est un modèle qui a été publié en 1993 dans le livre « Origami Skeleton of a Tyrannosaurus Rex » [1]. À l'époque de la sortie de ce livre, ce modèle était considéré comme super complexe. Près de 30 ans plus tard, selon les standards actuels, je pense qu'on peut le considérer comme intermédiaire. Ça n'enlève rien à la qualité du modèle, ça montre juste l'évolution de la difficulté au fil des années.

J'ai ce livre dans ma collection depuis de nombreuses années mais je n'avais jamais complété ce modèle. J'avais plié l'ensemble des morceaux mais ils ont tous finis dans le bac de recyclage. J'avais choisi un papier trop épais, trop grand et je n'avais pas d'idées sur comment réaliser le support. Ce projet est donc resté en dormance pendant bien trop longtemps.

L'année passée, j'ai pris la décision de le replier pour une amie qui aime les T-Rex roses. J'ai donc choisi un papier moins épais (triple soie) et plus petit (15x15cm). J'ai commencé à plier les différents morceaux sans avoir d'idée sur le montage du modèle fini. Une fois les morceaux pliés, j'ai commencé à assembler le modèle final mais je n'avais toujours pas d'idée sur la manière de mettre le modèle final en valeur. Et finalement, il y a quelques mois, j'ai vu une photo d'un modèle présenté sur un support en bois flotté. J'ai trouvé que c'était une excellente idée et je me suis mis en quête d'une branche qui ferait l'affaire.

Il ne restait plus qu'à trouver cette branche. J'ai profité d'un voyage d'escalade à Kamouraska pour aller marcher le long du fleuve dans l'espoir de trouver la-dite branche. Ce fut chose faite, il ne me restait plus qu'à préparer le support en question. Pour cela, j'ai pris la direction de l'atelier de mon beau-père pour débiter la branche et y percer les 3 trous nécessaires pour introduire les supports.

Pour la finition, j'ai décidé d'utiliser un fini au savon. C'est un fini très utilisé en scandinavie, il n'est pas toxique, il ne laisse pas d'odeur désagréable, il est facile à faire et il est encore plus facile à utiliser. Ce site propose 2 recettes, j'ai utilisé celle qui est plus liquide et qui a une texture se rapprochant de celle de la mayonnaise. J'ai appliqué le fini puis j'ai collé le modèle à son support.

Il ne me reste plus qu'à l'offrir à qui de droit en espérant que ça lui plaira.

Squelette de T-Rex

Cadeau de mariage

Cadeau de mariage

Mon amie M s'est mariée au mois de mai 2020. Je devais être présent mais les conditions sanitaires que l'on connait ont fait que je n'ai pas pu y assister. Je voulais lui offir cette mosaïque de tissu à ce moment là, mais comme depuis l'année passée, rien ne se passe comme prévu, elle n'a pu le recevoir que le weekend passé. Je suis content que le temps passé dessus soit récompensé car j'ai l'impression que ça lui a fait très plaisir.

L'aventure a commencé en 2019, lorsqu'elle m'a fait l'annonce de son mariage. J'ai immédiatement su que je voulais lui offrir quelque chose de spécial et je me suis rapidement orienté vers une mosaïque de tissu. Il a d'abord fallu trouver le modèle et le tissu approprié. Pour le tissu, j'ai utilisé le même que celui du nœud papillon réalisé l'année passée. Pour le modèle, j'ai choisi quelque chose d'un peu plus ambitieux que celui du cadeau que j'ai fait à ma maman.

Ensuite, ce sont suivi les étapes de création du médium, de report du modèle, de nouage de tous les points reportés, de repassage pour marquer les plis et d'encadrement. Ces différentes étapes ne sont pas bien longues mais il s'est écoulé beaucoup de temps entre chaque. Parfois la motivation n'était pas au rendez-vous. Parfois d'autres projets ont pris le pas.

À chaque fois que j'achève un projet m'ayant pris un peu de temps, j'ai des sentiments un peu partagés. D'un coté, je suis content car j'ai réussi à terminer quelque chose. Mais de l'autre coté, je suis un peu triste car je ressens comme un vide. Mais ce vide me donne le goût d'en terminer d'autres, j'en ai d'ailleurs 2 autres en cours.

Je suis très content du résultat obtenu et je ne suis pas le seul. Madame m'a demandé de lui en faire un pour afficher chez nous. Il faudra que je pense à bien gérer le coefficient d'agrandissement du modèle pour que ça utilise tout le médium. Dans ce modèle, j'ai du improviser les bords car le coefficient choisi n'était pas le bon. Je ferai mieux la prochaine fois !

Retour à l'origami

Nid d'oiseau en origami

Avec le confinement suivi par beaucoup de monde, on a tous plus de temps à consacrer aux choses qui nous font vraiment plaisir. Hubert, un de mes amis plieurs n'y échappe pas et il nous a gratifié de plusieurs modèles magnifiques [1] [2] [3] [4] [5] depuis 2 mois. Il est très talentueux et très passionné par l'origami. À chaque fois qu'on se rencontre, il me transmet motivation et inspiration à travailler sur les modèles qui me font envie. Cette fois-ci, la rencontre s'est faite unilatéralement quand je suis allé voir sur quoi il travaile en ce moment et ça n'a pas manqué, je me suis remis à plier avec dans l'idée de repousser un peu mes limites.

J'ai commencé doucement pour me délier les doigts. J'ai commencé par un planeur qui vole vraiment bien ; sa construction est intéressante car il est complètement verrouillé et donc conserve sa forme lors du vol. Ensuite, je me suis attaqué à un marque-page cocotte qui a été adopté par madame dès la fin du pliage.

Finalement, il a été temps de m'attaquer au plat de résistance et de plier le « Nids de cocottes » créé par Hubert. C'est un beau défi car je n'avais à ma disposition qu'une photo du modèle et une dimension de grille de départ. La première étape fut de plier une cocotte pour voir son canevas de plis afin de l'intégrer aux quatre coins du papier. La seconde étape fut de plier les quatre cocottes, une à chaque coin du papier. La troisième étape fut de plier le reste du papier pour lier les quatre cocottes. La quatrième étape fut d'aplatir le centre correctement pour obtenir le modèle final. Décrit de cette façon, ça a l'air simple mais en pratique ça l'est beaucoup moins.

Une fois terminé, j'ai déplié mon brouillon pour en extraire le canevas de plis. Je l'ai dessiné pour replier le modèle proprement, en évitant les tatonnements inévitables lors de la découverte.

Je suis fier d'être parvenu à le plier aussi proprement parce que c'est la première fois que je fais cet exercice qui est beaucoup plus complexe que la "simple" interprétation de canevas de plis. Je dis "simple" car c'est loin d'être un de mes points forts.

Merci Hubert pour ce modèle et pour l'inspiration. Ça me donne le goût de travailler des modèles qui ne sont qu'à l'état de projets à l'heure actuelle. Ça tombe bien car je suis en vacances la semaine prochaine.

Pliage de tissu

Pliage de tissu

En 2007, j'avais découvert les pliages de tissu de Chris K. Palmer en visitant l'exposition « Origami Now! » lors d'un voyage dans le Massachusetts. C'est impressionnant de voir ces motifs géométriques réalisés en utilisant de la soie comme médium plutôt que du papier. J'ai tout de suite été fasciné par ses réalisations.

Quelques années plus tard, son livre « Shadowfold: Surprisingly Easy-to-Make Geometric Designs in Fabric » [1] a été édité. Sans surprise, je me le suis procuré lors d'une convention de Origami USA à New-York City.

Depuis toutes ces années, il prenait la poussière dans mon étagère car je n'avais pas accès à une machine à coudre. J'avoue que les modèles présentés m'intimidait aussi un peu.

Et puis j'ai commencé à faire de la couture l'année passée [2] chez ma maman. Je n'avais plus d'excuse pour ne pas me lancer.

Je me suis donc lancé dans l'aventure en me donnant pour objectif de l'offrir lors de l'anniversaire de ma maman. Ça me laissait quand même quelques mois pour mener à bien ce projet. J'ai découpé un carré dans un reste de la tente que j'ai fabriqué pour ma fille. Puis je lui ai ajouté un ourlet avant de marquer l'emplacement des nœuds. Ensuite, je l'ai laissé dans cet état inachevé jusqu'il y a peu.

J'ai du m'y remettre car l'échéance approchait et que c'est toujours plaisant de mettre un terme à un projet. C'est à ce moment que je me suis rendu compte que j'avais marqué le mauvais coté du tissu et que mon ourlet n'était pas très bien fait. J'ai donc recommencé mon marquage avant de plier ce modèle, puis de lui donner un bon coup de fer à repasser. Comme le titre du livre le mentionne, le motif géométrique a été étonnamment facile à mettre en place. La mise en forme est longue mais je n'ai pas rencontré de difficulté particulière. Peut-être que ma longue expérience de l'origami et mon expérience naissante de couture m'ont aidé. En tout cas, c'est très encourageant et ça m'a donné envie d'en faire d'autres.

Un mobile pour L.

Mobile en origami : vue générale, vue de coté d'un module et vue de dessous d'un module

L. a déjà presque 5 mois. J'avais prévu de lui offrir ce mobile à sa naissance. J'avais pris les devants en y réfléchissant longuement avant qu'elle n'arrive parmi nous. Mais ça n'a pas fonctionné car je lui ai offert cette semaine. Le temps passe beaucoup trop vite !

Il m'a fallu beaucoup de temps pour déterminer quel modèle utiliser. Je voulais plier quelque chose de simple mais qui soit un peu intéressant car il y en a quand même 12 à plier. Après de longues recherches, je suis parti sur un modèle particulièrement ingénieux. C'est le modèle « On the water, under water » de Herman van Goubergen dont le diagramme est disponible ici. En le regardant de dessus, on voit un canard mais en changeant de point de vue, on apperçoit un poisson. Je me suis dit que c'était approprié car j'imagine qu'il sera installé au dessus du lit.

Techniquement, la construction a commencé au mois de mars par la préparation du papier et la réalisation des modèles. Ils sont ensuite restés quelques mois stockés dans une boîte avant que je me décide à préparer les cercles qui servent de support. Ils sont restés quelques semaines de plus dans cette même boîte jusqu'à ce que je me décide à faire le montage final.

J'ai vraiment pris du plaisir durant cette réalisation. Je me suis amélioré dans la construction et le montage de mobile. C'est celui qui est le plus abouti de tout ceux que j'ai pu construire au fil des années. Il y a encore beaucoup de détails à améliorer, mais ça fait parti de l'apprentissage.

Y-en aura-t-il d'autres dans le futur ? L'avenir nous le dira, mais en tout cas, je suis prêt.

Tests de colle

Papillon en origami réalisé à partir d'un papier noir et bleu

Pendant mes vacances au Canada, j'ai revu un ami plieur et forcément nous avons plié, nous avons regardé des photos de modèles et nous avons échangé sur la conception de modèles, les papiers et les colles utilisées. C'est à ce moment, que je lui ai parlé de la colle pour reliure afin de remplacer la colle en aérosol pour la réalisation de papier sandwich soie-alu-soie. Il a déjà essayé pas mal de colles mais pas celle mentionnée. Comme il ne voulait pas acheter une n ième colle, je lui ai proposé de faire le test moi-même car j'en avais mais je ne l'avais jamais testée de cette manière.

Après plusieurs essais, j'ai réussi à produire une feuille utilisable, puis une seconde. Il faut vraiment prendre son temps et laisser sécher complètement la colle sur une face avant de se lancer dans la seconde. Si on ne respecte pas cette simple règle, les papiers se décollent, se déchirent voire les deux en même temps.

Pour apprécier ses qualités au pliage, je me suis plié un joli papillon qui met en valeur les deux faces du papier.

Pour une fois, je suis satisfait de la photo prise.

En attendant les résultats

Les olympiades sont finis depuis un peu plus d'un mois. Les résultats ne sont pas encore tombés, mais ça ne devrait pas tarder. En attendant, je me suis replongé dans l'origami en réalisant les challenges de pliage du mois de janvier proposés sur le forum francophone.

Voici ce que j'ai plié :

  • 881 de Lydia Diard (diagramme)

881 de Lydia Diard
  • Easy Crown de Mélissande* (diagramme)

Easy Crown de Mélissande*
  • Pig de Tetsuya Gotani (CP)

Pig de Tetsuya Gotani

La tesselation se fait très bien à partir du moment où on a quelque chose pour bloquer les plis facilement. J'ai utilisé de mini pinces à linges achetées pour l'occasion et pour toutes les autres tesselations que je plierai.

La couronne est vraiment très simple mais ne tient pas vraiment en place. Quelques bouts de ruban adhésif judicieusement placés entre les couches de papier permettent d'avoir un modèle qui se tient.

Le cochon, plié depuis le canevas de pli, ressemble plus à une souris sous anabolisant. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas fait ce genre d'exercice et ça se ressent. Il faudrait vraiment que je fasse ça plus régulièrement.