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Première cueillette de 2020

Cueillette de poires, pommes et sureau

J'aime cette période de l'année car l'automne approche et avec lui les cueillettes sauvages. Cette année, j'ai repéré plusieurs poiriers « sauvages » [1] et je me suis promis de revenir cueillir les fruits quand ils seront prêts. J'y suis allé hier pour trouver que la plupart des fruits soit était tombé et aux proies des guèpes soit avait disparu.

J'ai quand même réussi à en trouver une dizaine, ce qui fait peu pour ce que je veux en faire. J'ai alors complété avec quelques pommes que j'ai trouvé au même endroit. J'ai ensuite fait un tour dans mon coin à sureau pour cueillir quelques grappes de fruits.

Finalement la récolte est quand même intéressante, il ne me reste plus qu'à transformer tout ça ! La suite dans les prochains épisodes…

À la chasse aux papillons (suite)

Nœud papillon en soie

Après avoir fini mon nœud papillon la semaine passée, j'ai eu envie d'essayer le modèle en forme de diamant. Je trouve que ce modèle est encore un peu plus chic que le précédent, j'ai donc décidé d'utiliser un plus beau tissu. J'ai donc utilisé les chutes de soie d'un autre projet en cours et les chutes de toile thermocollante du précédent nœud.

Je n'avais jamais travaillé la soie auparavant et j'avais un peu d'appréhension car c'est un tissu beaucoup plus délicat que ceux que j'ai l'habitude de travailler. En prennant les précautions nécessaires lors de la manipulation [1], j'ai réussi à avoir un résultat plus qu'honorable.

Pour ce nœud, j'ai utilisé la même méthode de réalisation que celle que j'ai utilisée la dernière fois. Mais cette fois-ci avec un peu plus d'assurance et un peu plus de rapidité. Comme je le répète souvent à M., il n'y a qu'en s'entrainant et en travaillant qu'on s'améliore.

Je me suis également amélioré pour le nouage, mais pour l'instant, j'ai encore besoin d'avoir la description étape par étape devant les yeux. J'espère que bientôt je pourrai le faire sans même y penser et pour cela il va me falloir encore quelques essais.

À la chasse aux papillons

Nœud papillon en coton

Je ne me souviens plus à quelle occasion je me suis dit que d'avoir un nœud papillon serait une bonne idée. Mais depuis quelques mois je me prépare à cet évènement.

J'ai fait de nombreuses recherches pour trouver un patron [1] ainsi que des instructions pour la réalisation. Ces dernières sont faciles à trouver car c'est un projet simple mais la plupart du temps, il faut se créer un compte pour récupérer les patrons. J'ai finalement opté pour celui disponible sur le site Makezine. Pour les instructions, j'ai suivi celles disponibles sur le site Bespoke Unit [2]. La seule chose que j'ai faite différement est l'application de la toile thermocollante avant la découpe.

À la fin de la scéance de couture, il ne reste plus qu'une chose à faire : essayer le nouvel élément de ma garde-robe. Comme je n'avais jamais porté de nœud papillon auparavant, il a fallu que j'apprenne à le nouer. J'ai trouvé de nombreuses explications mais celles qui m'ont permis d'avoir quelque chose de correct sans trop raler sont celles disponibles sur le site Ties.

Je suis très satisfait du résultat obtenu car malgré toutes ses petites imperfections, il est très proche de l'idée que je m'en faisait. En plus de ça, j'ai appris un nouveau nœud et à utiliser de la toile thermocollante. Je n'ai plus qu'à en faire d'autres pour m'améliorer, le but étant d'en faire un avec un motif de crevette pour certains évènements importants.

J'ai eu une idée étrange

Crème glacée au pain grillé et au caramel à la chicorée

Ma dernière crème glacée n'a pas vraiment été un succès car j'ai oublié de la brasser. De gros cristaux de glace se sont formés et la texture en a souffert. C'est dommage car j'avais fait le test avec du fudge maison. C'était la première fois que j'en faisait et ça a été une réussite.

Pour ne pas rester sur un échec, je cherchais ce que je pouvais faire comme saveur. J'ai hésité à rester en terrain connu en faisant une recette déjà éprouvée ou à tester quelque chose de complètement nouveau avec le risque de rater.

J'ai choisi de tester et pourquoi pas d'innover. Il ne me restait plus qu'à trouver ce que j'allais mettre dans ma base [1].

Je me suis rappelé que j'avais un bout de pain de seigle sec depuis des semaines qui avait besoin d'être utilisé. D'habitude, je l'aurais utilisé pour faire de la chapelure ou du kwass mais pas cette fois. J'ai décidé de trouver un moyen de l'incorporer dans ma crème glacée. Après quelques recherches, il se trouve que je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée et que c'est même quelque chose d'assez courant en Irlande. J'ai trouvé une recette de David Lebovitz [2] sur son site que j'ai utilisé pour la préparation du pain. Mes morceaux de pains sont restés dans la poële un peu trop longtemps ce qui a rendu le caramel très noir et un peu amer.

Je me suis dit que j'allais aller plus loin en incorporant des tourbillons de caramel à la chicorée. J'ai utilisé une recette éprouvée depuis de nombreuses années à laquelle j'ai ajouté une cuillère à soupe de chicorée soluble à la crème chaude. Le caramel est une réussite mais les tourbillons beaucoup moins car ils se sont mélangés complètement dans la crème glacée.

Globalement, c'est une réussite malgré l'amertume du pain et les tourbillons qui n'en sont pas. J'en referai probablement mais en prenant soin de mieux surveiller mon pain. Il va aussi falloir que je travaille sur ma technique de tourbillons car elle n'est vraiment pas au point.

Langues de porc au vinaigre

Langues de porc au vinaigre

Après avoir terminé ma recette d'œufs au vinaigre, ma dame me dit que ça serait bien que j'essaye de lui faire des langues de porc au vinaigre, car elle aime beaucoup ça. C'est une préparation qui se trouve courament dans les épiceries du Québec mais qu'on ne retrouve pas en France.

Je me suis donc lancé dans l'aventure en commençant par chercher des recettes. Bien que populaire au Québec, je n'ai réussi à trouver qu'une seule recette. Il est possible que j'ai mal cherché mais elle me semblait cohérente alors c'est elle que j'ai faite. La seule variation apportée a été d'ajouter un peu de vinaigre avant de mettre en bocal.

J'ai été surpris par plusieurs choses lors de la réalisation. La première est que la langue possède une odeur désagréable qui soulève la question du bien-fondé de l'entreprise. La seconde est que la recette est très facile à faire et que le plus compliqué est de se fournir en matières premières. La dernière est que c'est tellement bon que j'ai à peine eu le temps de goûter et de photographier le produit final.

Je ne me plains absolument pas du dernier point ; je préfère nettement que ce que je prépare plaise ! Je prends ça comme un compliment et un encouragement à en refaire.

Œufs au vinaigre

Œufs au vinaigre

Ça fait quelques temps que je m'intéresse à la conservation longue des aliments. La conservation des œufs n'y échappe pas.

Quand j'étais adolescent, j'avais lu un roman dans lequel les œufs étaient stockés pour plusieurs mois dans un récipient rempli d'une substance gélatineuse et depuis ce moment je suis intrigué par cette méthode. Je ne me souviens ni du titre de ce roman ni de la méthode de conservation mais j'ai quand même envie d'essayer de conserver des œufs.

Pour les œufs frais, je les retourne régulièrement pour éviter que le jaune sédimente. Ça a l'air de fonctionner car je peux les garder plusieurs semaines. Par contre, je ne sais pas si c'est de l'auto-persuasion ou s'il y a une vérité scientifique derrière [1].

Pour les œufs durs, je n'avais rien jusqu'à récemment. J'ai découvert que je pouvais les conserver dans le vinaigre de la même façon que les cornichons. Apparement, cette méthode de conservation est populaire mais je n'en avais jamais entendu parler avant. Après avoir regardé quelques vidéos et épluché quelques recettes, j'ai improvisé la mienne avec les ingrédients disponibles à la maison.

Voici la liste des ingrédients utilisés :

  • 10 œufs durs,

  • 1 gousse d'ail,

  • 3 clous de girofle,

  • 3 graines de cardamome entière,

  • un peu de coriandre en grain,

  • 5 baies de genièvre,

  • 1 étoile d'anis,

  • 1 feuille de laurier,

  • 2 cuillères à soupe de sucre,

  • ½ cuillère à café de sel,

  • 2 tasses d'eau,

  • 2 tasses de vinaigre.

La recette est très simple à mettre en œuvre. Il faut mettre les œufs dans un bocal, porter le reste des ingrédients à ébullition, verser ce mélange sur les œufs et laisser reposer une dizaine de jour au réfrigérateur. Cette attente est bien la partie la plus longue car au fil des jours, le mélange change de couleur et l'anticipation de la dégustation augmente.

Je ne savais pas à quoi m'attendre lors de la dégustation car c'était ma première fois. Je suis très agréablement surpris par la texture et le goût. L'œuf s'est durci légèrement à l'extérieur tandis que l'intérieur est resté identique. Il s'est aussi chargé des saveurs de toutes les épices ajoutées même si celle du vinaigre est la plus marquée.

J'ai vraiment aimé cette expérience et j'en referai !

Crème glacée épicée

Crème glacée au chocolat et sauce sriracha

La semaine passée, en dégustant la crème glacée au biscuit, j'ai eu l'idée un peu folle de faire une crème glacée à la sauce Sriracha en voyant la bouteille sur la table. Sachant que j'ai déjà fait du brownie avec cette sauce et que le piment se marie très bien avec le chocolat, je n'ai été qu'à moitié surpris de voir que je n'étais pas le seul original à vouloir faire ce genre de mariage de saveurs. Je n'ai pas trouvé beaucoup de recettes disponibles, mais suffisament pour me faire une idée des quantités à utiliser.

Je suis [1] parti sur la base tirée du livre de Ben&Jerry [2] à laquelle j'ai ajouté 3 cuillères à soupe de cacao non sucré, 1 cuillère à soupe de sauce Sriracha et ½ cuillère à café de cannelle moulue. J'ai ajouté les ingrédients au mélange d'œuf et de sucre avant d'ajouter la crème et le lait. Après quelques heures de brassage, la crème glacée est enfin prête à être dégustée.

Avant la dégustation, l'incertitude concernant les saveurs plane. Est-ce que celles-ci seront équilibrées ? Est-ce que ce sera trop fort, ou à l'inverse, trop fade ?

Finalement, le verdict tombe après la première cuillère. Le résultat est parfaitement équilibré et parfaitement dosé. Il y a d'abord le goût du cacao qui submerge les papilles gustatives avant de s'estomper doucement tandis que le piquant de la sauce monte tranquillement en puissance et révèle le goût boisé de la cannelle.

Une vrai réussite !

15 ans plus tard !

Limonade de sureau, cordial de sureau ou champagne des fées

Depuis environ 15 ans, je me dis qu'il faut que j'essaye de faire de la limonade de sureau [1]. Quand j'ai découvert cette boisson, je ne savais pas où trouver du sureau. Puis j'ai découvert du sureau près de chez ma mère mais je n'y suis jamais allé au bon moment car la floraison est courte et surtout je ne savais pas précisément à quel période elle commence [2]. Puis je suis parti au Canada pendant plusieurs années et je n'y ai jamais trouvé de sureau. Quand je suis rentré du Canada, j'ai réussi à en retrouver près de chez moi mais je n'ai jamais réussi à y aller au moment où les fleurs sont prêtes à être utilisées. Cette année, c'est différent car j'y suis allé au bon moment et j'ai pu cueillir les précieuses ombelles. J'ai enfin pu mettre en œuvre cette boisson qui me faisait de l'œil depuis tant d'années.

J'ai commencé par regarder plusieurs recettes existantes pour me faire une idée de ce dont j'avais besoin et surtout pour déterminer le nombre d'ombelles à cueillir. Finalement, je n'ai utilisé ces recettes que pour l'inspiration et j'ai fait ma propre recette.

Ingrédients

  • 10 grosses ombelles de fleurs de sureau,

  • 1 citron non traité coupé en rondelles,

  • 400 grammes de sucre,

  • 25 millilitres de vinaigre d'alcool,

  • 2½ litres d'eau tiède.

Marche à suivre

  1. Enlever les insectes des ombelles en les frappant sur le comptoir [3],

  2. Séparer les tiges des fleurs pour ne conserver que les fleurs [4],

  3. Mettre tous les ingrédients dans une jarre et couvrir d'un linge,

  4. Laisser reposer 48 heures dans un endroit chaud (entre 20°C et 25°C) en remuant le mélange 3 fois par jour,

  5. Filtrer et mettre en bouteille,

  6. Mettre les bouteilles au frais avant de déguster.

J'ai goûté le résultat avant de le mettre au frais et c'est un succès. La couleur de la boisson est d'un beau jaune, presque irréel. Le goût de la fleur est très présent en restant délicat par contre je pense que c'est un peu trop sucré. La prochaine fois, j'utiliserai moins de sucre.

Retour à l'origami

Nid d'oiseau en origami

Avec le confinement suivi par beaucoup de monde, on a tous plus de temps à consacrer aux choses qui nous font vraiment plaisir. Hubert, un de mes amis plieurs n'y échappe pas et il nous a gratifié de plusieurs modèles magnifiques [1] [2] [3] [4] [5] depuis 2 mois. Il est très talentueux et très passionné par l'origami. À chaque fois qu'on se rencontre, il me transmet motivation et inspiration à travailler sur les modèles qui me font envie. Cette fois-ci, la rencontre s'est faite unilatéralement quand je suis allé voir sur quoi il travaile en ce moment et ça n'a pas manqué, je me suis remis à plier avec dans l'idée de repousser un peu mes limites.

J'ai commencé doucement pour me délier les doigts. J'ai commencé par un planeur qui vole vraiment bien ; sa construction est intéressante car il est complètement verrouillé et donc conserve sa forme lors du vol. Ensuite, je me suis attaqué à un marque-page cocotte qui a été adopté par madame dès la fin du pliage.

Finalement, il a été temps de m'attaquer au plat de résistance et de plier le « Nids de cocottes » créé par Hubert. C'est un beau défi car je n'avais à ma disposition qu'une photo du modèle et une dimension de grille de départ. La première étape fut de plier une cocotte pour voir son canevas de plis afin de l'intégrer aux quatre coins du papier. La seconde étape fut de plier les quatre cocottes, une à chaque coin du papier. La troisième étape fut de plier le reste du papier pour lier les quatre cocottes. La quatrième étape fut d'aplatir le centre correctement pour obtenir le modèle final. Décrit de cette façon, ça a l'air simple mais en pratique ça l'est beaucoup moins.

Une fois terminé, j'ai déplié mon brouillon pour en extraire le canevas de plis. Je l'ai dessiné pour replier le modèle proprement, en évitant les tatonnements inévitables lors de la découverte.

Je suis fier d'être parvenu à le plier aussi proprement parce que c'est la première fois que je fais cet exercice qui est beaucoup plus complexe que la "simple" interprétation de canevas de plis. Je dis "simple" car c'est loin d'être un de mes points forts.

Merci Hubert pour ce modèle et pour l'inspiration. Ça me donne le goût de travailler des modèles qui ne sont qu'à l'état de projets à l'heure actuelle. Ça tombe bien car je suis en vacances la semaine prochaine.

Encore de la glace et des biscuits

Crème glacée à la pâte à biscuit

Encore une fois, c'est une recette tirée du livre de Ben&Jerry [1] . Mais cette fois, il s'agit de leur fameuse recette de crème glacée à la pâte à biscuit.

J'ai fait travailler ma fille pour la réalisation de la pâte à biscuit. La semaine passée, je l'ai guidée pour l'accomplissement de cette recette. Celle-ci n'a pas de difficulté majeure mais lors de la confection des boules de pâte, il faut prévoir qu'elles seront congelées. Il faut donc les faire pour qu'elles puissent être mises en bouche facilement.

Ensuite, je me suis occupé de la confection de la crème glacée. Au lieu de la faire à base de lait et de crème de vache, je l'ai faite à base de lait et de crème de soja. Le résultat est vraiment très bon bien que moins crémeux que la version « vache ».

J'ai profité du fait que je travaille encore de la maison pour la commencer en même temps que ma journée de travail. J'ai pu me planifier de petites pauses chaque heure en prétextant le brassage de la crème.